Deja vu se réinvente avec « Leptis Magna », son troisième album, un véritable concept audiovisuel décliné sur CD et DVD. Le groupe nous embarque dans une histoire singulière, faite de départ, de cité inconnue, de fantasmes et de désillusions. Un voyage musical riche où les guitares donnent le change à toutes sortes d’instruments - on y croise pèle mêle tampura, sitar, mellotron, harmonica, moog, mélodica…. Deja vu explose ses propres frontières et nous plonge du psychédélisme rêche de « L’Homme invisible » à la pop enlevée et faussement candide de « Derniers pas sur la lune », sans oublier quelques escales bien secouées (« Cauchemar climatisé »).

A l’heure du mp3 et des EP numériques, deja vu fait le choix de l’album et présente un objet véritablement construit où les titres semblent indissociables les uns des autres. Un disque rock où le groupe, fidèle à son esthétique première, s’affirme en français sans jamais trahir sa musicalité, apportant une dimension supplémentaire à sa démarche. La liberté de ton est totale et l’ironie omniprésente ne peut cacher un regard amer sur notre époque.